A la demande des pompiers, du tissu associatif et de nombreux élus, les accidents domestiques devraient être grande cause nationale, mais l'idée est sans cesse repoussée à l'année suivante.
Avec 20 000 morts par an, chiffre presque inchangé depuis des années, les accidents domestiques tuent trois fois plus que la route en France, alors même que la plupart sont aisément évitables.
L'Institut français de veille sanitaire publie une synthèse des principales études à ce sujet et rappelle que « Ces traumatismes (…) tuent, blessent et handicapent des milliers d'enfants, d'adultes et de personnes âgées, plus que les accidents de la routes, que les suicides et toutes les autres formes de violence ».
La Téléassistance se révèle être la solution incontournable pour le maintien en toute sécurité des personnes à domicile.
Le risque d'accidents domestiques augmente avec l'âge et c'est vraiment après 70 ans (50 décès pour 100 000) et 75 ans (276 pour 100 000) que le risque est le plus grand. Les chutes (9 500) et les suffocations (3 300) engendrent 71% des décès.
« Les morts par suffocation ont augmenté chez les plus de 65 ans, tout particulièrement chez les femmes », constatent les experts qui n'expliquent pas ce phénomène.
Malgré plusieurs campagnes de prévention ciblant les risques des accidents domestiques, le grand public sous-estime les dangers de la maison et reste plutôt préoccupé par d'autres risques comme les accidents de la route, les cancers, les maladies cardiaques.
Connaissant les conséquences d'une chute chez une personne âgée ainsi que l’incidence d’un banal accident domestique qui peut rapidement se révéler dramatique, FRANCE RETRAITE ASSISTANCE vous rappelle que le taux de mortalité le plus élevé pour les plus de 75 ans est à domicile.
40 % des personnes hospitalisées après une chute ne peuvent plus retourner vivre chez elles. Lorsque la chute est responsable de fracture, il s'agit dans la majorité des cas d'une fracture de l'extrémité supérieure du fémur, indirectement responsable d'une mortalité élevée dans les mois qui suivent.
Le risque fracturaire est plus important en prévention des chutes accidentelles chez la personne âgée cas de pathologies fragilisant l'os, altérant la vision, la marche et l'équilibre ou en cas de polypathologie chronique, et notamment chez les femmes âgées.
Indépendamment du risque fracturaire, l'impact psychologique de la chute peut être majeur. La peur de tomber existe chez de nombreuses personnes âgées, avant même toute chute. Cette peur est plus fréquente encore chez celles qui présentent des troubles de la marche accompagnés ou non de sensation d'instabilité. La chute entraîne souvent perte de confiance en soi et angoisse. La station prolongée au sol semble être l'un des indicateurs de gravité.
Le syndrome post-chute se caractérise par une désadaptation psychomotrice par réduction spontanée de l'activité, diminution des capacités fonctionnelles, troubles posturaux (dont la rétropulsion) et troubles de la marche, augmentant ainsi le risque de nouvelle chute. Sa prise en charge, réadaptative et psychosociale, paraît essentielle au maintien de l'autonomie de la personne âgée.